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L'eau qui nous est essentielle, est-elle en voie de disparition ?

Fabien VERMOT-DESROCHES - Responsable Recherche et Développement
Aménagement de l'exploitation

L'eau qui nous est essentielle, est-elle en voie de disparition ?

L'eau qui nous est essentielle, est-elle en voie de disparition ?

Sécheresse, pénurie, pollution, l’eau devient un sujet de préoccupation de plus en plus prenant. Peut-être parce que nous reconnaissons la valeur de l’eau que lorsque celle-ci se fait rare.

Mais qu’en est-il vraiment ? Faisons un petit retour en arrière.

La Terre a vu le jour il y a environ 4,6 milliards d’années. C’est alors une grosse boule chaude désertique, bombardée par des météorites, libérant l’eau sous forme de vapeur au moment de l’impact. Il y a 3,9 milliards d’années, le bombardement s’achève et la croûte terrestre se refroidit ce qui provoque la condensation de l’eau. 

En quelques dizaines de millions d’années, la Terre se couvre d’eau. Les pluies sont diluviennes. La réserve d’eau se constitue. Celle-là même que nous puisons encore aujourd’hui. 

Le stock est depuis lors constant sur terre, soit 1,386 milliard de km3, soit un cube de plus de 1000 km de côté. C’est ainsi que l’on distingue quatre grands réservoirs d’eau : 

• les mers et océans 

• les eaux continentales (superficielles et souterraines) 

• l’atmosphère 

• la biosphère 

Au cours du cycle de l'eau, des transferts incessants d'importantes masses d'eau se produisent entre les différents réservoirs de la planète. 

97,5 % de l'eau est salée. Le stock d’eau douce est de 2,5 %, soit environ 35 millions de milliards de mètres cubes. 

De plus outre ce volume constant d’eau sur terre, à l’échelle d’un territoire, il pleut toujours autant sur une année. 

Les précipitations sont beaucoup plus intenses, sur des périodes très courtes. En 2022 où la sécheresse estivale a été très marquée, des épisodes pluvieux ont été remarquables. 

• En janvier, Les cumuls de précipitations ont atteint 100 à 200 mm en deux jours le long de la chaîne pyrénéenne 

• En mars, 435 mm ont été relevés dans l’Hérault en 3jours, dont 222.4 mm en 24 heures 

• En juin, des orages violents avec des cumuls de 50 à 100 mm en quelques heures sur l’ensemble du territoire 

Il est donc essentiel de pouvoir capter ces excédents d’eau pluviale afin de pouvoir les stocker pour les relâcher progressivement. Cette captation va permettre de limiter les phénomènes d’inondation mais aussi de pouvoir utiliser l’eau pluviale à la place de l’eau potable. Avons-nous besoin d’eau potable pour arroser un potager ou des cultures, pour laver des sols ou pour des chasses d’eau ? 

L’autre point essentiel sur lequel nous nous devons d’agir, c’est sur la gestion de ce bien commun, qu’est la réserve d’eau douce sur terre. Nous devons la gérer en bon père de famille. Lorsque nous souillons ou contaminons de l’eau nous devons tout mettre en place pour dépolluer celle-ci. La réserve d’eau est constante sur terre. Elle n’augmentera ni ne diminuera. Par contre de part nos actions nous pouvons améliorer sa qualité et donc notre environnement et nos conditions de vie. 

Préservons nous, sauvegardons l’eau.