Protégez votre santé, portez des EPI adaptés

Protégez votre santé, portez des EPI adaptés. En agriculture, l'un des risques majeurs réside dans la manipulation de produits chimiques et phytosanitaires. 

Pour protéger sa santé et celle de ses salariés, le port d’Equipements de Protection Individuelle (EPI)  est une obligation. Les articles L 230-2 et 4323-1du Code du travail exigent des employeurs de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé de ses salariés. A ce titre, ils doivent fournir des EPI adaptés aux risques que les salariés peuvent rencontrer. Il incombe aussi aux employeurs de vérifier la conformité et l’entretien des EPI.

Les EPI sont un moyen de protection face à un ou des risques susceptibles de menacer la santé et la sécurité. Ils n’éliminent pas les risques, mais  les réduisent. Ils doivent être portés quand les moyens de prévention ne permettent pas de réduire totalement le risque. En plus de protéger directement, les EPI protègent aussi des contaminations secondaires. Par exemple, lors de la manipulation de produits phytosanitaires, des bottes protègent aussi d’expositions accidentelles. Leur lavage facile évite de transporter puis de déposer du produit dans la voiture ou la maison. 

Bien choisir ses EPI

A l’achat, il faut s’assurer que les équipements portent bien la certification CE, qui garantit leur qualité et leur conformité. Les EPI doivent, bien sûr, être adaptés aux risques encourus. En agriculture, l’un des risques majeurs concerne l’utilisation des produits phytosanitaires, face auxquels il faut des EPI de catégorie III. La prévention débute par le choix de produits avec le meilleur profil toxicologique. Il est aussi nécessaire de travailler avec du matériel de pulvérisation entretenu et bien réglé. Il est recommandé de se laver les mains puis de prendre une douche en fin de chantier. Après usage, ils seront stockés dans un lieu fermé, hors du local phyto et séparés des autres vêtements de travail.

Le choix des EPI à porter lors de la préparation de la bouillie puis de son application se fera selon les produits utilisés. Sur chaque bidon, l’étiquette identifie les risques auxquels l’applicateur est exposé et par conséquent les EPI à porter. Il faudra opter pour les masques adaptés (P3 ou A2P3).

En plus du masque, d’après les recommandations d’Arvalis, l'équipement complet comporte des bottes ou chaussures imperméables, une combinaison, voire un tablier, des lunettes et des gants. Si les mains ne constituent que 5% de la surface de la peau, elles représentent à elles seules 60 à 80% des contacts avec les produits. Le port des gants, exclusivement en nitrile, est donc indispensable dès le début du chantier de préparation. Les gants seront retirés avant de monter dans la cabine. Dans le tracteur, il faudra penser à laisser des gants fins jetables en nitrile, s’il faut déboucher une buse. La protection des yeux est importante au moment de la préparation de la bouillie. Le choix, lunettes-masque ou visière, sera fait pour être compatible avec le port de lunettes de vue et/ou d’un masque respiratoire. Pendant la préparation et le traitement, il faut porter une combinaison de protection face aux produits chimiques, soit réutilisable avec un niveau C1 ou C2 suivant la norme NF EN ISO 27065 avec port complémentaire d'un tablier PB3, soit à usage unique de type 4 au minimum et adaptée à la taille de l'utilisateur.Les combinaisons jetables à usage unique présentent l'avantage de ne pas nécessiter d’entretien, et permettent une protection de Type 6 au type 3 suivants les modèles. Les combinaisons lavables sont plus résistantes, présentent un meilleur confort et ont un coût de revient généralement plus faible du fait d’être réutilisables. Le tablier est bien adapté pour la préparation de la bouillie, mais il ne peut pas être porté pendant l'application au champ, où une protection du corps reste nécessaire. Pour la protection des pieds, le mieux est une paire de bottes ou de chaussures imperméables, en revêtement nitrile, facile à laver, de type S5.

Et en phase de réentrée

De plus en plus de produits nécessitent le port d’EPI de réentrée et ce après le délai de réentrée. Il s’agit d’EPI vestimentaires réutilisables répondant à la norme NF EN ISO 27065 (gamme AEGIS par exemple) ou de gants nitriles certifiés suivant la norme ISO 18889 ou EN 374.