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Comment traiter ses effluents et bien gérer la séparation des matières sur l'aire de lavage ?

Fabien VERMOT-DESROCHES - Responsable Recherche et Développement
Aménagement de l'exploitation

Le remplissage et le lavage du pulvérisateur sont des étapes qui peuvent présenter des risques pour l’environnement ainsi que pour  les opérateurs si elles ne sont pas bien maîtrisées.

DEGRILLEURS ET SÉPARATEURS DE FLUX

Le dispositif de tri et de séparation des matières doit contenir un bac avec dégrillage au niveau du regard de collecte. L’objectif est de retenir les matières solides présentes dans l’eau (feuilles, sarments et matières minérales). Le dégrilleur récupère la terre et les débris végétaux et assure la décantation des matières en suspension. Il permet, le cas échéant, de faire obstacle pour récupérer le contenu d’un bidon renversé ou d’un débordement, s’il a été vidé préalablement.

LE SÉPARATEUR D’HYDROCARBURES

Les hydrocarbures polluent. Plus légers que l’eau, ils forment une pellicule à la surface du sol faisant barrage à la pénétration de l’oxygène. Rejeter dans un réseau d’assainissement, ils ralentissent le fonctionnement des stations d’épuration. 

Le séparateur d’hydrocarbures est un composant qui s’installe sur votre aire de lavage, après le dégrilleur et en amont du réseau de collecte des eaux pluviales.

Son rôle est de retenir les graisses, l’huile ou le carburant issu du lavage de vos machines et ainsi s’affranchir de la réglementation concernant les normes de rejet en vigueur.
Ces appareils sont équipés de filtre type coalesceur. Il existe deux classes d’appareils :
- Classe I pour les rejets directs dans le milieu naturel (norme 5 mg/litre)
- Classe II pour les rejets dans l’égout (norme 100 mg/litre).

Sa taille (ou débit) doit être adaptée au débit d’eau qu’il doit absorber. Celui du nettoyeur est peu important (0.16 à 0.32 l/seconde). Celui d’eau de pluie collectée sur la dalle l’est d’avantage (orage de 30 mm en ½ heure sur 140 m2  = 2.3 litre/s). Le choix se fait donc en fonction de la zone géographique où se situe la dalle (pluviométrie référencée) et la surface de la zone découverte.

STOCKAGE DES EFFLUENTS

La citerne de stockage des effluents phytosanitaires doit être dimensionnée en fonction du volume d’effluents produit. Cette cuve peut être enfouie directement dans le sol, implantée en hors-sol ou posée dans une fosse. L’écoulement peut se faire de façon gravitaire ou via une pompe de relevage.

Cette cuve peut être enfouie directement dans le sol, implantée en hors-sol ou posée dans une fosse. L’écoulement peut se faire de façon gravitaire ou via une pompe de relevage.
La vidange de la cuve se fera via un système reconnu efficace par le Ministère de la transition écologique et solidaire.
Elle doit être réalisée à au moins 50 m des points de captage d’eau et des sources, des cours d’eau et du réseau de collecte des eaux pluviales sauf s’il existe un bac de rétention des éventuels débordements ou fuites, de capacité au moins égale à celle de l’installation de stockage. 
La réglementation impose que cette cuve soit réalisée à une distance d’au moins 10 m des limites de propriété des tiers pour le stockage à l’air libre ou sous auvent, ou 5 mètres des limites de propriété des tiers pour les stockages en local fermé ou enterrés. Elle doit être conçue de façon à prévenir les risques de pollution,notamment être construite dans un matériau de nature à prévenir les risques d’infiltration dans le sol et être munie de dispositifs de prévention des fuites.

L’arrêté du 11 septembre 2003, stipule que l’installation de stockage doit être à plus de 35 m des points de captage d’eau souterrains.

LES PRINCIPES DE BASES - TRAITEMENTS DES EFFLUENTS

Note : Les installations de stockage des effluents ne doivent pas être surmontées de locaux à usage d’habituation ou occupés par des tiers.

Les effluents phytosanitaires collectés sont ensuite stockés comme vue à la page précédente.

La réglementation stipule que l’installation de stockage ou de traitement des effluents doit se faire « à une distance d’au moins 10 m des limites de propriété des tiers pour le stockage à l’air libre ou sous auvent, ou 5 mètres des limites de propriété des tiers pour les stockages en local fermé. Elle doit être étanche et réalisée à au moins 50 m des points de captage d’eau et des sources, des cours d’eau, et du réseau de collecte des eaux pluviales sauf s’il existe un bac de rétention des éventuels débordements ou fuites, de capacité au moins égale à celle de l’installation de stockage ».

Système Phytosec® - Capacité de traitement à partir de 1100L/an - Traitement par déshydratation / adsorption

Système Bfbulles® - Traitement par coagulation-floculation puis ultrafiltration sur charbon actif

EQUIPEMENTS COMPLEMENTAIRES - LES OUTILS PRATIQUES

Pour travailler en toute sécurité lors de la manipulation des produits phytosanitaires et pour gérer les déchets, des équipements complémentaires sont recommandés :

- une armoire ou un magasin de stockage : pour y ranger les équipements de protection (EPI)
- une table de préparation : pour réaliser les dosages et la préparation de la bouillie
- un rince-bidon mobile et/ou un incorporateur si le pulvérisateur n’en est pas équipé,
- un système permettant d’égoutter les bidons : (Egouttoir Godrop®)
- un sac de collecte 250 ou 500 litres : pour stocker les bidons vides lavés
- un moyen de stockage des emballages vides : porte sache ou support pour sac de collecte